En guise d’épilogue à nos quelques évocations de l’Agence d’Evaluation de la Recherche dans l’Enseignement Supérieur, voici une copie d‘un article du Monde du 03 janvier 2013 sobrement titré : Fin de vie pour l’Aéres.

L’article évoque l’élément du discours, où au dîner du 20 décembre 2012, à la Conférence des Présidents d’Université, Geneviève Fioraso a scellé définitivement le cercueil de l’Aéres qui agonisait depuis sa naissance. La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a déclaré à cette occasion : « la sim­pli­fi­ca­tion des procédures de l’évaluation implique également des mesures législatives. Ajoutant : Je souhaite à cet égard que l’AERES actuelle soit rem­pla­cée par une agence natio­nale entiè­re­ment redé­fi­nie à par­tir des prin­cipes d’indépendance, de sim­pli­cité de fonc­tion­ne­ment et de pro­cé­dures ainsi que de légi­ti­mité scien­ti­fique et de transparence « 

Ces propos font suite à la publication, fin septembre 2012, par l’Académie des Sciences, d’un rapport où l’AERES est présentée comme un « machin » bureaucratique et peu efficace, préconisant sa suppression.

Dans cette période de transition, il est difficile d’avoir une visibilité sur les outils qui seront mis en place pour évaluer la recherche scientifique. Il faut dire que l’idée de publier les notes des évaluations a eu l’effet prévisible d’engendrer un statu quo contre-productif pour ce qui est de l’objectif fixé : l’innovation…  plus  une unité est bien évaluée, mieux elle sera financée, donc mieux elle sera évaluée… Ce type d’évaluation engendre des circonvolutions plus que des innovations.

Sur le portail de l’AERES aucune ligne sur la mort annoncée de l’agence.

L’Aéres en chiffres :

Bilan :

Entre 2007 et 2011, l’Aéres a évalué 3 960 formations, 3 196 unités de recherche, 5 483 équipes de chercheurs, 325 établissements d’enseignementsupérieur et 18 organismes de recherche.

Notations :

Sur les 2 613 unités de recherche auditées entre 2008 et 2011 :

21,5 % ont obtenu la note A + ; 43,6 % la note A ; 28 % B ; et 5,8 % C.

Pour les 3 740 cursus (licences, masters et doctorats), 6 % de A + ; 44 % de A ; 41 % de B et 9 % de C.

Moyens :

5 900 experts (18 % étrangers), un budget de 17 millions d’euros, 170 salariés.

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c.audebert

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