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Le premier MOOC, en français, ambitieux, pour tous les botaniques en herbe… du néophyte au plus confirmé. Ce MOOC s’est ouvert le lundi 05 septembre 2016, dans cette première session (il y en aura d’autres), pour une durée de 7 semaines. Des semaines durant lesquelles vous pourrez collectionner des badges synonymes de votre épanouissement culturelle au sujet des plantes. Vous pouvez accéder directement au MOOC de Tela Botanica en cliquant sur la capture d’écran ci-dessous.

MOOC_tela_botanica

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Vous pouvez tout aussi bien lire cet article en sur le site du Monde : http://www.lemonde.fr/sciences/. Il s’agit du point de vue proposé par Guillaume Miquelard-Garnier, cofondateur du think-tank l’Alambic et maître de conférences au CNAM.

Les grandes questions médiatiques du moment concernant l’enseignement supérieur et la recherche, qu’il s’agisse par exemple du campus Paris-Saclay, des partenariats public-privé à l’université, ou des MOOCs  [Massive Open Online Courses, cours en ligne ouverts et massifs], laissent souvent de côté une problématique pourtant essentielle : quelle politique de recrutement à court ou moyen terme envisage-t-on pour la recherche académique française, et subséquemment, qui pour faire la recherche en France ?

Historiquement, le système français était plutôt fondé sur des crédits dits récurrents (attribués directement aux laboratoires et répartis ensuite entre chercheurs). Le fonctionnement typique d’un laboratoire était un assemblage de petites équipes « pyramidales » de permanents (un chercheur senior, deux ou trois chercheurs junior) avec un recrutement plutôt jeune, et donc relativement peu d’étudiants ou de chercheurs « précaires » (attaché temporaire d’enseignement et de recherche, post-doctorants…).

Si l’on préfère, le fonctionnement se faisait avec un ratio permanents/non-permanents élevé. Dans ce système, le chercheur junior est celui qui est en charge de faire la recherche au quotidien, d’obtenir les résultats et d’encadrer de près, avant de, plus expérimenté, migrer vers des activités de mentorat scientifique de l’équipe (rôle du chercheur senior).
Ce fonctionnement était à l’opposé de celui, par exemple, des Etats-Unis. La recherche y est financée exclusivement ou très majoritairement sur projet, c’est-à-dire par « appels d’offres » ou « appels à projets ». Les chercheurs, principalement à titre individuel, décrivent leurs idées sous forme de projets à des agences gouvernementales ou des industriels, une sélection étant ensuite effectuée par des panels d’experts et l’argent réparti en fonction de ces choix.
Dans ce système, il y a peu de permanents, beaucoup de non-permanents recrutés sur les budgets issus des appels à projets pour la durée de ceux-ci, et un fonctionnement « individuel » (chaque chercheur, junior ou senior, gère son propre groupe de doctorants et post-doctorants, en fonction de son budget). Le chercheur est, dès son recrutement (aux USA, la tenure track), un chef de groupe-chef de projets, dont le rôle est de définir les grandes orientations intellectuelles, de trouverles financements, de les répartir et de recruter. La recherche proprement dite est alors très majoritairement effectuée par les non-permanents.

SITUATION ALARMANTE

Il n’est pas, ici, question de débattre des avantages et inconvénients des deux systèmes. Le premier favorise le mandarinat et un système de « rente scientifique » quand le second amène une tendance à l’effet Matthieu (6 % des chercheurs américains monopolisent 28 % des financements) et mise beaucoup pour le recrutement des précaires sur un fort attrait des pays asiatiques qui n’est peut-être pas éternel.

Toutefois, il faut constater que, depuis une quinzaine d’années au moins, et encore plus depuis la mise en place de l’Agence nationale de la recherche (ANR) en 2005 et les réformes engagées par Valérie Pécresse et poursuivies jusqu’à aujourd’hui, le système français est en mutation.

Les recrutements sont devenus plus tardifs, autour de 33 ans en moyenne pour un maître de conférences ou un chargé de recherches, soit typiquement cinq ou six années après l’obtention de la thèse (pour les sciences dures). Les financements récurrents ont été largement diminués au profit des financements par projet. Les appels à projets, principalement par le biais de l’ANR ou européens, ont développé les recrutements de post-doctorants. Les initiatives pourpromouvoir l’excellence individuelle des chercheurs se sont multipliées (la prime d’excellence scientifique pérennisée même si rebaptisée, les bourses jeunes chercheurs nationales ou européennes sur un modèle de tenure track ou servant à financer un groupe de recherche indépendant).

Or, plus récemment, la révision générale des politiques publiques (RGPP) conduit, malgré l’autonomie des universités, à un effondrement alarmant des recrutements de chercheurs et enseignants-chercheurs permanents à l’université et dans les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST). En trois ans, le CNRS est passé de 400 chercheurs recrutés par an à 300 (soit d’environ 350 à 280 jeunes chercheurs). Cette année, on compte au total 1 430 postes de maîtres de conférences ouverts au concours alors qu’il y en avait encore 1 700 il y a deux ans et 2 000 il y a cinq ans. Cette situation a conduit le conseil scientifique du CNRS à s’alarmer récemment, et ne devrait pas s’améliorer à la suite des énormes problèmes financiers de bon nombre d’universités, dont le symbole est Versailles-Saint-Quentin.

En parallèle, le budget de l’ANR alloué aux projets est passé de plus de 600 millions d’euros en 2010 à moins de 500 actuellement, le nombre de projets financés de 1 300 en 2010 à très certainement moins de 1 000 en 2014.
A cela s’ajoutent les effets liés à la loi Sauvadet de 2012. Cette loi favorisant la titularisation des personnels contractuels après six ans passés dans la fonction publique a jeté un froid dans certains laboratoires et certaines disciplines scientifiques (notamment celles qui recrutaient plutôt à 35 ans qu’à 31…). Les budgets ne permettant que rarement ces « cdisations » non planifiées, les ressources humaines des organismes sont aujourd’hui très craintives et rendent difficile l’embauche d’un post-doctorant dès la quatrième voire la troisième année.
La baisse du budget de l’ANR, censée s’accompagner d’une revalorisation des financements récurrents, a d’ailleurs probablement et principalement servi àfinancer ces titularisations non anticipées dans la mesure où l’argent n’est en tout cas pas arrivé jusqu’aux laboratoires. En lien avec cette loi Sauvadet et cette résorption de la « précarité » dans l’enseignement supérieur et la recherche, on peut également souligner que les règles de l’ANR concernant l’embauche de contractuels ont été rendues plus drastiques : il faut aujourd’hui trois permanents à temps plein sur un projet pour recruter un non-permanent à temps plein pour la durée de celui-ci.

AU MILIEU DU GUÉ

Nous nous trouvons donc aujourd’hui au milieu du gué, et l’on se demande si nous y sommes arrivés de façon réfléchie ou simplement par suite de tiraillements successifs et aléatoires vers les directions opposées prises par ces deux systèmes.

Des financements récurrents qui ont quasiment disparu mais également des financements sur projets qui s’effondrent. Des permanents qui ont de moins en moins de temps à consacrer à la pratique de la recherche pour en passer de plus en plus à la gestion (de projets, de groupes) pour les plus talentueux ou chanceux, et à la lutte pour l’obtention des crédits nécessaires à leur activité pour les autres. Et de moins en moins de docteurs non permanents dans les laboratoires et de plus en plus de difficultés à les financer ou plus simplement à les attirer (puisqu’on ne peut honnêtement plus rien leur promettre et que les salaires proposés ne sont toujours pas compétitifs).

La question se pose alors simplement : qui, en dehors des quelques doctorants passionnés qui pourront encore être financés (et alors que les difficultés d’insertion des docteurs sont toujours récurrentes en France, ce qui est tout sauf une incitation à envisager le doctorat comme un choix de carrière judicieux), fera demain de la recherche dans les laboratoires publics en France ?

Point de vue : LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 05.05.2014 à 17h00 • Mis à jour le 07.05.2014 à 13h57

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Coursera propose des cours interactif en ligne

Lancé en avril 2012, Coursera est une entreprise qui propose un accès gratuit à un ensemble de cours en ligne. Rien de nouveau par rapport aux nombreux MOOC (pour « massive open online course ») de plus en plus présents sur la toile? Dans cet article nous égrènerons les principales caractéristiques de Coursera : ses atouts, en quoi il se  démarque du cours en ligne classique et pourquoi il pourrait constituer une petite révolution dans le monde éducatif .

– La plupart des MOOC sont très centrés autour de l’informatique (on peut le comprendre), des sciences mathématiques et de l’ingénierie. Coursera propose un panel de cours très variés, allant de la médecine à la poésie en passant par l’économie et l’histoire, sans oublier la biologie et la bioinformatique. On trouve même des cours de guitare en ligne!

– Coursera a conclu un partenariat avec des dizaines d’universités (dont de très prestigieuses) à travers le monde, offrant ainsi des cours de haute qualité dans différentes langues: fin 2012 Coursera annonce 680 000 inscrits provenant de 42 pays.

– Pour les instructeurs, Coursera est un catalyseur de propagation du savoir, certains cours dépassant les 100 000 étudiants, beaucoup plus que les 400 étudiants qu’un professeur peut espérer instruire chaque année dans son université. Un professeur de l’université de Stanford a ainsi calculé que son cours Coursera de 100 000 étudiants revenait à distiller des cours à une classe pendant 250 ans!

– Les cours sont fixés dans le temps, renouvelés, interactifs avec l’insertion de questionnaires au milieu des présentations, des exercices à rendre et à corriger, des forums pour partager. L’apprentissage est clairement maximisé si on se donne la peine de suivre assidument les cours. Coursera s’appuie sur des principes pédagogiques simples :

  • Les questionnaires et exercices permettent d’ancrer le savoir
  • Le partage et les corrections des exercices par ses pairs donnent une vision différente sur son travail et la façon dont l’étudiant a lui-même assimilé (se mettre à la place du correcteur en quelque sorte)
  • L’organisation en classes: la présence d’un forum permet de partager son expérience et ses conseils avec ses pairs , ce qui est plus motivant.

– Pour les étudiants /autodidactes, c’ est une aubaine : participer à des cours réservés d’habitude à une élite et tout cela gratuitement, vive le e-learning!

Pour l’instant le plan d’affaire semble un peu flou. Pour plus de détails vous pouvez consulter la page Wikipedia dédiée à Coursera. Des certificats de participation authentifiés sont déjà délivrés (de l’ordre de 30 à 60$ par cours) pour permettre à l’e-étudiant de valoriser les compétences acquises. Coursera pourrait aussi vendre votre profil à des entreprises de recrutement (avec l’accord des étudiants). A terme des frais de scolarité pourraient être également appliqués.

Les nouveaux MOOC tels que CourseraUdacity (MOOC plutôt centré sur les disciplines scientifiques) ou edX ( association à but non-lucratif ) sont-ils en train de révolutionner notre façon d’apprendre? Il nous faudra attendre quelques années avant de mesurer l’impact de cette propagation à grande échelle de l’apprentissage. Va-t-on assister à une véritable explosion du nombre d’autodidactes aussi compétents que de nouveaux diplômés? Ou cette manne de savoir va-t-elle rester marginale et utilisée par une élite déjà formée par le système universitaire « classique » et avide de nouvelles connaissances?

Pour finir, voici les principaux cours liés aux biotechnologies actuellement sur Coursera :

A plus long terme, vous retrouverez également un cours de l’université de Melbourne sur l’épigénétique qui commencera au 1er juillet et un cours d’introduction à la bioinformatique par l’université de San Diego d’ici la fin d’année 2013.

La liste complète des cours autour des sciences de la vie est disponible à cette adresse  : https://www.coursera.org/courses?orderby=upcoming&cats=biology

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