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Voici pour continuer sur les développements qui ont lieu sur la plateforme de séquençage de Ion Torrent, le PGM, une nouvelle note d’application qui ouvre de nouvelles perspectives dans le champ du séquençage haut-débit : le fait de pouvoir très bientôt séquencer des fragments de 400 bases dans les deux sens. Ainsi, le PGM de Ion Torrent sera la seule technologie capable de fournir sur des reads plutôt longs un séquençage paired end (sachant que le kit et protocole associé « mate paire » est d’ores et déjà disponible). Evidemment, ce développement vient contrecarrer une critique qui peut être portée sur cette plateforme de séquençage : sa « justesse » de séquençage sur séquences brutes générées à Q20 (une erreur générée pour 100 bases séquencées, qui dépasse en général Q50 sur séquence consensus, soit 1 erreur pour 100 000 bases), comparable cependant au taux d’erreur d’un 454 de chez Roche.

principe du sequençage "paired end" sur PGM de Ion Torrent

La note d’application, plutôt enthousiasmante, est très didactique (notamment pour évoquer les subtilités des différences entre séquençage piared end et mate pair) laisse entrevoir de grandes perspectives… seul bémol, le kit paired end ne serait disponible que dans le premier trimestre de 2012.

Le bien beau document que voilà ! Se repérer dans toutes les options de préparation des échantillons à séquencer, options qui sont fonctions de l’origine et de l’application que l’on souhaite mettre en oeuvre par l’intermédiaire du séquençage, peut être un réel casse-tête que ce document souhaite simplifier ici.

Cet arbre de décision s’étoffera très rapidement : d’autres branches pousseront avec les protocoles « mate pair » & « paired end », les nouvelles indexations… et surtout l’arrivée du kit permettant de séquencer 400 b… Peut être que les branches portant les options 100 b seront, quant à elles, pour l’occasion élaguées.

Ce document, et beaucoup d’autres, est disponible sur le site de la communauté Ion Torrent.

Le terme « Nouvelle génération de séquençage à haut-débit » ( ou « Next generation sequencing » ) regroupe l’ensemble des technologies ou plateformes de séquençage développées depuis 2005 par quelques sociétés de biotechnologies.

L’objectif de cet article est de proposer de manière synthétique, un tour d’horizon des différents principes et caractéristiques de  ces nouveaux outils et ainsi fournir quelques orientations et solutions techniques  en réponses à des questions biologiques.

La position actuelle dans laquelle nous nous trouvons, entre la commercialisation de certains séquenceurs et ceux en cours de développement, est caractéristique d’une période charnière dissociant les technologies à haut débit dites de 2ème génération qui requièrent une étape d’amplification des molécules d’ADN en amont du décodage, de celles dites de 3ème génération permettant le décryptage direct d’une seule molécule d’ADN. Cette dernière catégorie fera à elle seule l’objet d’un prochain article.

Le marché des séquenceurs de 2éme génération est couvert par 3 grand groupes que sont Roche, Illumina et Life Technologies ayant respectivement proposés de manière successive, leur première plateforme à savoir le 454, le Genome Analyser et enfin le SOLiD. Depuis, le marché s’est étoffé proposant un panel de technologies au principe et caractéristiques propres telles qu’elles sont mentionnées ci dessous. A noter que parmi ce panel, le PGM, Ion torrent est le seul a connaitre une évolution constante en terme de capacités de séquençage (10Mb – reads de 100b – Juin 2011 / 100Mb – reads de 100b – Sept 2011 / 100Mb – reads 200b – Nov 2011 / 1Gb – Jan 2012 )

Chaque plateforme possède ses avantages et inconvénients et nombreuses sont celles configurées pour répondre à de nombreuses approches « omics », dans certaines limites. Il s’agira de faire un choix technologique selon les champs d’applications souhaités.

De manière générale, le type d’organisme étudié prédéterminera la technologie à employer. La notion de profondeur est récurrente à chaque application et dans l’objectif d’un reséquençage,  le choix de la plateforme peut être identifié, de manière simplifiée, sur la base d’un calcul rapide ( P = N / L où P: Profondeur, N: Nombre des nucléotides totaux des reads, L: Taille du génome étudié).

Concernant les  séquenceurs de 2ème génération, le séquençage de novo est une application mentionnée chez de nombreux fournisseurs (cf le tableau ci-dessous). Toutefois, l’association de deux technologies générant à la fois des reads longs (type 454, Roche) et une profondeur conséquente  (type GAIIx, Illumina) palliant aux problèmes liés aux homopolymères et erreurs de séquençage, est préconisée (Au cours de l’article à venir sur les séquenceurs de 3ème génération, nous aborderons les plateformes davantage configurées pour cette application).

Ce paramètre de profondeur sera également à prendre en considération pour les champs d’applications incluant  la notion d’analyse quantitative (RNAseq, ChIPseq, …). Si la profondeur permet d’atténuer les erreurs de séquençage, il reste néanmoins préférable de s’orienter vers des technologies à Q30 minimum (1 erreur sur 1000) pour la détection de SNPs.

Selon les technologies évoquées ci-dessus, les caractéristiques et champs d’applications ont évolués. Aussi, je vous propose de retrouver l’ensemble de ces informations actualisées en cliquant sur ce lien.

L’ensemble des informations sont détaillées dans l’article mentionné ci-dessous:


 

Voici un excellent rapport (toujours d’actualité) réalisé par J.P. Morgan, une holding leader dans la banque d’investissement. Ce rapport traite de la part prise par les différentes applications NGS, il compare les différents séquenceurs haut-débit…  cette enquête a été réalisée en interrogeant 30 laboratoires (dont 24 Américains), 50 % de ces laboratoires sont publics. ..

Ce rapport permet d’entrevoir ce que seront les prochaines demandes de financements des laboratoires d’une part, d’autre part, il permet d’entrevoir les possibilités offertes par ce type de technologies encore très consommatrices de fonds et de temps humain. Les technologies disponibles sont de plus en plus diverses… Pour beaucoup de laboratoires il s’agira d’effectuer le choix technologique le plus adapté à leur champ d’application. Avec un petit étonnement, on apprend que l’application la plus développée au sein des laboratoires, concerne l’expression de gènes (mRNA expression profiling)… le séquençage de novo n’arrivant qu’en 7ème place des applications les plus développées.

(le rapport est disponible en cliquant sur l’image ci-dessus)

Pour donner suite aux demandes assez nombreuses de détails concernant le principe de fonctionnement du séquençage multiparallélisé PGM (Ion Torrent / Life Technologies).

Sur le lien suivant vous trouverez une vidéo de principe de la technologie Ion Torrent (Life). En supplément, la publication de juillet 2011 de Rothberg et al. dans Nature (pour quelques informations supplémentaires). Il est à noter pour les connaisseurs que Jonathan Rothberg est l’un des fondateurs de la la société 454 Life Sciences (ayant donné naissance au séquenceur haut-débit le plus utilisé dans un passé proche, utilisant le principe du pyroséquençage), technologie vendue à Roche et le créateur de la société Ion Torrent avant que celle-ci ne soit rachetée 350 millions de dollars par Life Technologies.

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Une revue intéressante et qui se veut exhaustive sur les conséquences de la généralisation des technologies de séquençage et les solutions/adaptations possibles, on y retrouve pèle-mêle :

– Un listing à jour (2011) des différentes plateformes dédiées à la génération de données de séquençage (Illumina, Roche, Life Technologie pour ne citer qu’eux…) et leurs spécificités;

– La description de quelques stratégies de NGS : identification de variants, séquençage d’éxome, séquençage sur des régions précises…

– Les problématiques en bioinformatiques : stockage et analyse de  données, développement de solutions logicielles adaptées…

– Les différentes analyses ainsi que des listes de logiciels pour répondre aux besoins: assemblage denovo et sur génome de référence, annotation et prédiction fonctionnelle, autant open-source que sous licence payante.

 

Il s’agit d’une application rendue possible grâce à Google Map et hébergée sur un blog du Pallen Research Group. Cette application permet de connaître (en partie, car il s’agit d’un recensement sur déclaration volontaire des utilisateurs) des lieux où sont implantées les différentes technologies de séquençage haut-débit.

cartographie des plateformes de séquençage haut-débit
cartographie des plateformes de séquençage haut-débit

L ’évolution de la technologie Ion torrent permet depuis ces derniers jours, d’accéder au format de puce « 316 » succédant à la « 314 ».  Ces puces multiplient par 10 la quantité de données générées à l’issue d’un « run » de séquençage aboutissant ainsi à 100 Mb.

De manière à bénéficier de la capacité totale de ces puces, une mise à jour du serveur, ainsi qu’une configuration du PGM  en version 1.4 sont nécessaires et ont été réalisées ce jour. Ces modifications se traduisent par  une amélioration de l’algorithme d’analyse (basecalling, alignement, …) optimisant le nombre de reads considérées et traitées. Le développement apporté au niveau des « runs » permet désormais d’intégrer des « reads » de plus grande taille (jusqu’à 200b environ) directement lié à une amélioration de la précision de séquençage.

Impact de la version1.4 à travers le report d'un "run"

 

Techniquement, quelques modifications au niveau du PGM ont conduit au remplacement de certaines tubulures (diamètre supérieur aux précédentes) : Cet épisode fut l’occasion de découvrir les entrailles de la machine…

 

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Le séquenceur de paillasse PGM IonTorrent

Notre laboratoire possède un PGM IonTorrent de Life Technologies. Cet outil haut-débit est un séquenceur de paillasse permettant de réaliser des runs à prix relativement accessible, inférieur à 800€/run  (cf. notre historique du séquençage proposé dans un post précédent).

Nous avons pu réaliser, en avant-première, un séquençage complet d’une souche d’Escherichia coli sur une puce 316 ,qui permet d’obtenir 100Mb / run, soit l’équivalent d’un peu plus d’une couverture de 20X d’une Escherichia coli.

Pour plus d’informations sur ce séquençage, vous pouvez lire:

– le communiqué de presse associé : CP_Escherichia_coli

-L’article de Futura Sciences sur le sujet : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/genetique-1/d/sequencage-haut-debit-de-coli-vers-une-medecine-personnalisee_31316/

– Des articles plus généralistes sortis dans différents journaux :

www.20minutes.fr

partenairesante.arsnpdc.fr

Ou regarder ces reportages (datés du 06/07/2011) :

Reportage-LCI-séquençage-coli-06072011

Reportage-BFMTV-séquençage-coli-06072011

 

10 chips 314 = 1 chip 316

 

 

étape de préparation de la matrice enrichie

Le procédé de séquençage se déroule sur 3 jours :

– préparation de la librairie : 1 jour (fragmentation de l’ADN génomique…)

– préparation de la matrice : 1 jour (PCR en émulsion + enrichissement)

-séquençage de la matrice enrichie : 1/2 jour

c'est parti !

 

Et on obtient le report suivant : Report Run IonTorrent

(*) Sequencing data were generated using system software and protocols bothnon released and non supported by Ion TorrentTM (part of Life TechnologiesTM) and may not reflect actual Ion Torrent PGMTM performance in term of throughput and/or accuracy.

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